Khabou est une commune rurale de 30 milles habitants, majoritairement des Soninké. Elle est située à l'extrême sud de la Mauritanie dans la région de Guidimakha. On y pratique l'agriculture et l'élevage. Cette région bénéficie de capitaux important de la diaspora en France. Le Guidimakha est considéré comme étant le grenier de la Mauritanie

 Au plan sanitaire, la commune dispose de huit postes de sante ou travaillent des infirmiers et des auxiliaires accoucheuses et de nutrition. Les indicateurs de santé et de nutrition de la région et particulièrement de la malnutrition aigue globale est alarmant. Il dépasse les 15 % depuis les six dernières années, malgré les interventions d'urgences de l'état et des partenaires au développement. 

En 2008, un programme de sécurité alimentaire avec une composante de santé et de nutrition est exécuté dans toute la commune. Un dépistage actif de porte à porte avait dénombré 3952 enfants de moins de cinq ans dans 38 localités visitées. la prévalence de la malnutrition aigue globale était comprise entre 15% et 60%.

Un paquet de service comprenant une ration de supplément alimentaire et de micronutriments sont régulièrement offerts aux enfants dont le poids par rapport à l'âge est inférieur à – 2z score tous les de six mois. Un suivi mensuel de la croissance et un dépistage actif sont exécutés chaque six mois.

A la fin de l'année 2011, la prévalence de la malnutrition aigue globale de cinq localités de la commune reste inchangée.

Les observations et les informations recueillies dans ces cinq localités révèlent : Une recrudescence de cas de diarrhées, des conditions d'hygiène, de l'eau et d'assainissements précaires et plus de 50% des ménages consomment les eaux de puits et du fleuve.

Des prélèvements d'eau des puits de la zone d'intervention du projet ont été analysés dans un laboratoire local. Les résultats sont les suivants : le niveau d' E coli et le total coliforme sont supérieur 2419,6 unités cfu/100ml. Seulement quatre localités sur les 73 ont un nombre Inférieur à une unité de E. coli.

Les paquets d'interventions nutritionnelles offertes à Khabou pour lutter contre la malnutrition n'ont pas donné les résultats escomptés. Le présent travail de terrain montre qu'il existe un lien de cause à effet entre les eaux de boisson contaminées et la malnutrition.

Le paradoxe de Guidimakha serait lié à la qualité des eaux de boisson et non à la qualité et à la quantité nutritionnelle .