Introduction
Dans les années 1980 avec les mesures d'ajustement structurel, l'Etat Malien introduisit le concours d'entrée dans la fonction publique et autorisa la libéralisation des professions médicales. Des jeunes médecins ont fait le choix de s'installer en milieu rural, soutenus par l'ONG Santé Sud[1]. Les premiers ont ouvert leur cabinet privé puis, avec la création des Centres de Santé Communautaire (CSCOM), certaines Associations de Santé Communautaire (ASACO) ont recruté un médecin.
Pour renforcer la crédibilité et l'efficacité de cette médicalisation, des laboratoires d'analyses biologiques adaptés à la pratique médicale de proximité ont été progressivement implantés.
Méthode
Le descriptif de la méthodologie (montage d'un laboratoire de campagne, définition du paquet d'activité, assurance qualité) est exposé ainsi que les conditions d'un fonctionnement durable. Une partie du travail a été effectuée en collaboration avec le Centre d'Infectiologie Charles Mérieux de Bamako. L'ensemble du processus a été validé : étude de faisabilité, paquet d'activité à offrir, formation du couple médecin-technicien de laboratoire, mise en place du laboratoire, suivi et l'évaluation des pratiques.
Résultats
Le bilan sera présenté sur 27 laboratoires de première ligne installés en 13 ans, sur la pertinence des examens effectués, le recueil des données épidémiologiques, le coût financier pour les patients.
Discussion
Faut-il développer les laboratoires de proximité au niveau de la première ligne? Les aspects positifs et les limites sont discutés et analysés.
Conclusion :
Le laboratoire de proximité doit s'insérer dans un dispositif d'assurance qualité et répondre à des conditions précises pour être une aide au diagnostic, limiter les prescriptions inutiles, mieux prendre en charge certaines maladies chroniques.
[1]Santé Sud est une ONG de solidarité internationale, créée en 1984, basée à Marseille. (site : //www.santesud.org).
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