Par auteur > Ba El Hadji Makhtar

Mercredi 13
Pathologies Chroniques (2) Session 2-3. – Symposium Epilepsies
Président de séance : Pr Amadou Gallo DIOP, Département de Neurologie, Faculté de Médecine, Clinique Neurologique, CHU Fann, UCAD Modérateurs : Pr. Michel DUMAS, Institut d’Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale – Université de Limoges – Pr. Mansour NDIAYE
› 15:30 - 15:40 (10min)
› UCAD 2
Vivre avec l'épilepsie dans le contexte culturel africain : exemple de la femme en âge de procréation
El Hadji Makhtar Ba  1, *@  , Zeinab Kone  1, *@  
1 : Clinique de neurologie du centre national hospitalo-universitaire de Fann.
Université Cheikh Anta Diop de Dakar -  Sénégal
* : Auteur correspondant

BA El Hadji Makhtar ; Koné Zéinab ; DADA Sami Ould Mohamed Lemine ; NDIAYE Moustapha ; DIOP A.Gallo ; NDIAYE M.Mansour

Introduction : L'épilepsie est un problème de santé publique en Afrique et particulièment au Sénégal du fait de sa gravité et de son poids social. Elle survient à tout âge n'épargnant aucun sexe. Elle peut influencer la vie sexuelle et vice versa. L'objectif de ce travail est d'étudier, les conséquences des médicaments antiépileptiques sur la vie sexuelle des femmes africaines épileptiques, l'influence de ces drogues sur la grossesse et au moment de l'allaitement.

Méthode : Nous avons procédé à une étude prospective qui s'est déroulée du mois de Mars au mois d'Aout 2011 à la clinique neurologique du centre hospitalier et universitaire de Fann Dakar Sénégal et qui est orientée uniquement sur les femmes africaines épileptiques.

Résultats : Nous avons colligé, 120 patientes âgées de 16-64 ans avec une moyenne d'âge de 30,58 ans, dont 45% sont mariées, 44,16% étaient non scolarisées prépondérantes, Toutes nos patientes prenaient des médicaments antiépileptiques, 89,16% était en monothérapie. 55% de nos patientes étaient connues épileptiques depuis au moins 6ans.  45,83% présentaient une épilepsie généralisée, 44,17% des épilepsies partielles. Dans notre cohorte, 64,16% étaient sous phénobarbital, 69,16% avaient une bonne observance thérapeutique. Comme effets secondaires des médicaments 90% avaient des troubles sexuels. 75% menaient une vie sexuelle active, On notait une diminution du nombre de rapports sexuels par semaine, durant la maladie [31 /55=56,66%]. Par ailleurs, 51,17% ont eu à utiliser une contraception, dont 38,7% de type orale. 64,86% avaient remarqué une augmentation de la fréquence des crises au moment de leurs grossesses. Parmi les 74 femmes qui avaient contracté une grossesse, 41,89 % avaient des enfants prématurés, 16,21% avez faits des avortements. 61,17% avaient une vie psychosociale affectée.

Conclusion : Les femmes africaines vivant avec l'épilepsie éprouvent souvent des problèmes sexuels, lesquels peuvent être dus à l'épilepsie, aux antiépileptiques et /ou aux réactions du partenaire, de l'entourage familial ou professionnel face à la charge symbolique de cette affection. Dans sa volonté de « sortir l'épilepsie de l'ombre », la LICE se doit d'envisager une approche tenant des spécificités culturelles de chaque peuple.



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