Par auteur > Sy Ibrahima

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Ecologie urbaine et maladies diarrhéiques à Nouakchott (Mauritanie): analyse des conditions d'émergence des pathologies d'origine hydrique
Ibrahima Sy  1@  
1 : Swiss TPH
Avenue Gamal Naser, Nouakchott -  Mauritanie

Résumé : Les maladies hydriques sont un problème majeur de santé publique, particulièrement dans les zones précaires de villes sahéliennes comme Nouakchott (Mauritanie) caractérisées par un manque de services écosystémiques dont l'eau potable et l'assainissement. Or, l'accès à des connaissances appropriées pour gérer ce type de risques pour la santé nécessite un recours à des approches intégrées.

L'étude de l'impact de l'hygiène de base sur les maladies hydriques se fonde sur une approche géographique mettant en perspective des données socio-environnementales avec des informations épidémiologiques provenant d'enquêtes domiciliaires réalisées en milieu urbain en Avril 2012 portant sur 5.103 ménages géo-référencées par GPS. Une technique de superposition géo-spatiale a été appliquée pour déterminer les facteurs environnementaux qui régissent la transmission des maladies diarrhéiques.

Les résultats enregistrés montrent la complexité croissante des disparités de risques sanitaires. La morbidité diarrhéique moyenne évaluée à 25% varie considérablement de 10% à 40% selon les quartiers. Les plus fortes prévalences sont enregistrées dans les zones urbaines les plus denses peuplées concentrant en même temps la plus grande part de sources d'eau non améliorées (plus de 60%) et d'installations sanitaires inadéquates (plus de 30%) illustrant ainsi le fait que les facteurs environnementaux sont le principal vecteur de transmission de cette maladie.

Paradoxalement aux conditions favorables à l'émergence de maladies, le recours aux soins modernes demeure assez faible. Au total, 42,7% des personnes affectée par un épisode de diarrhée ont eu recours à un traitement dont 78,3% auprès d'un centre de santé public ou privé et 21,7% ont utilisé d'autres itinéraires thérapeutiques.

Ainsi, en intégrant des variables environnementales et épidémiologiques dans un modèle géostatistique et cartographique, nous concluons que la répartition des risques pour la santé dus aux maladies diarrhéiques est principalement liée à des sources d'approvisionnement en eau et d'assainissement. Ces résultats nécessitent le développement d'une approche éco-santé pour assurer une meilleure gestion des services écosystémiques afin de contribuer à l'amélioration du bien-être et de l'état de santé des populations en milieu urbain.



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