Par auteur > Diedhiou Seynabou Mocote

DIEDHIOU Seynabou Mocote ¹, ², KONATE Lassana ¹, GADIAGA Libasse ¹, KONATE Abdoulaye ¹, FAYE Malick Ndao ¹, GAYE Abdoulaye ¹, ², SY Ousmane ¹, THIAW Oumar ¹, SOKHNA Cheikh Sadibou ² et FAYE Ousmane ¹

¹ Laboratoire d'Ecologie Vectorielle et parasitaire, FST - UCAD Dakar-Sénégal
² URMITE, UMR CNRS 6236 - IRD 198 - Aix Marseille Université, Campus Universitaire IRD de Hann, BP 1386 CP 18524 Dakar, Sénégal

Contexte
La Région de Dakar est confrontée à des inondations récurrentes dues à l'urbanisation galopante et désordonnée. Cette situation conduit à une augmentation des gîtes larvaires d'Anopheles et à la recrudescence des cas de paludisme. Le paludisme urbain est considéré comme un problème de santé publique d'une importance majeure en Afrique. Dans cette étude, les gîtes larvaires de moustiques ont été répertoriés pour fournir le nombre et la composition des gîtes d'Anopheles et de Culicinae dans la banlieue de Dakar.

Méthodes
L'étude a été menée pendant la saison des pluies d'août à octobre 2012 dans la banlieue de Dakar (Pikine). Tous les gîtes larvaires rencontrés ont été répertoriés, géo-référencés et classés en trois types selon la permanence de l'eau. Dans chaque gîte, la présence de larves d'Anopheles et / ou de Culicinae a été enregistrée.

Résultats
Un total de 131 gîtes larvaires ont été répertoriés. La moitié (50%) d'entre eux était positive en Culicidae tandis que l'autre moitié était négative. Les gîtes larvaires de Culicidae étaient constitués de gîtes d'Anopheles, de Culicinae et de gîtes mixtes Anopheles-Culicinae, soit 29%, 50% et 20%, respectivement. 90% des gîtes larvaires d'Anopheles et de gîtes mixtes étaient d'origine pluviale. Parmi les gîtes positifs en Culicidae, les gîtes larvaires d'Anopheles et les gîtes mixtes sont composés de 33% des gîtes permanents, 63% des gîtes semi-permanents et 46% des gîtes temporaires. La plupart des sites de reproduction de ces moustiques étaient à moins de 15 m des habitations.

Conclusion
Cette étude montre que la population de la zone urbaine pourrait être fortement exposée aux piqûres d'Anopheles donc à un risque de transmission du paludisme. L'étude devrait être étendue pour mieux comprendre la dynamique de la productivité des gîtes larvaires et des adultes d'Anophèles gambiae. Cette étude pourra aider à la mise en œuvre d'une stratégie de lutte antivectorielle appropriée.