Résumé
Le spectre des agents pathogènes associés au syndrome de restitution immunitaire continue de croître avec l'accès aux anti-rétroviraux (ARV). Parmi les parasitoses associées à ce phénomène, seule une vingtaine de cas de leishmaniose, en majorité des formes viscérales, a été rapporté. Décrite le plus souvent au cours d'hémopathies malignes et chez des patients immunodéprimés, la leishmaniose pseudo-lépromateuse (LPL) est une variante rare, témoin d'une anergie spécifique aux antigènes leishmaniens.
Nous rapportons la première observation en Afrique d'un SRI révélateur d'une LPL due à L major, survenue 6 semaines après l'initiation d'un traitement anti-rétroviral chez un patient de 25 ans, VIH positif.
L'attention des praticiens est attirée sur la difficulté du diagnostic et du traitement de cette forme grave de leishmaniose probablement émergente avec l'accès aux ARV dans les foyers d'endémie.