Par auteur > Barbier Dominique

Mercredi 13
Session 2-2. Communications libres Salle 1 - Communications libres (1) – Paludisme et autres maladies parasitaires
Président de séance : Modérateur : Dr Madi BA
› 12:20 - 12:30 (10min)
› UCAD 2
PEUT – ON VAINCRE LES BILHARZIOSES ? UN EXEMPLE SENEGALAIS.
Dominique Barbier  1, *@  , Francis Klotz  2@  , Cheikh Sadibou Senghor  3, *@  
1 : Laboratoire de Parasitologie
UFR Pharmacie de Caen
UFR Pharmacie de Caen -  France
2 : Ecole du Val de Grâce  (EVDG)
Service de Santé des Armées
1 place Alphonse Laveran 75230 Paris cedex 05 -  France
3 : Médecin chef du District de Kedougou
District de Kedougoue -  Sénégal
* : Auteur correspondant

Babacar NDAO 1, Cheikh Sadibou Senghor 2, Ibrahima SY 3, Idrissa TALLA 4, Dominique BARBIER 3, Francis KLOTZ 5, Pierre GEORGES 3.

1 Hôpital de Ninéfescha, Médecin-chef, Sénégal.
2 Médecin Chef District de Kédougou, Sénégal.
3Laboratoire de Parasitologie, UFR Pharmacie de Caen, France.
4 PNLB, Dakar, Sénégal.
5 Pr. Ecole du Val de Grâce Paris, France.

Dans 53 villages de l'arrondissement de Bandafassi (Sénégal Oriental), un programme de lutte a été mis en place en 2008 en partenariat avec le Programme National de Lutte contre les Bilharzioses (PNLB).

Un organigramme permet de développer 4 axes: 1° le traitement par praziquantel de 3324 enfants de 6 à 14 ans scolarisés ou non, 2° l'installation d'une cellule technique pour le suivi annuel de la prévalence (tirage au sort stratifié d'un enfant sur trois), 3° l'éducation sanitaire des populations concernées (la « sensibilisation »), 4° la construction de latrines.

 Les prévalences initiales (2006) de 44% pour S. mansoni et de 4% pour S. haematobium sont actuellement respectivement de 1,8% et de 4,3%. 450 latrines ont été construites depuis le début du programme sur 900 nécessaires. Ces résultats montrent un réel succès des campagnes de « latrinisation » : moins de « gros ventres » chez les enfants, amélioration de la « santé » et du « confort ». La collaboration des villageois est totale et la demande unanime. L'amélioration de l'accès à des eaux non infestées (forages), la création de passerelles évitant le passage à travers les marigots sont également des apports importants. Cependant la lutte doit être permanente comme le montre le village d'Assoni : une étude ponctuelle de prévalence des enfants de 0 à 5 ans, pour lesquels l'utilisation du praziquantel est exclue, révèle un taux d'infestation pour S.mansoni de 78% en 2008 et de 47% en 2012, pour S. haematobium un taux de 22% en 2008 et de 0% en 2012. Cette tranche d'âge constitue un important réservoir de parasites sur lequel seule l'éducation sanitaire des parents peut agir.

La présence d'un Centre de Contrôle permanent et efficace à l'hôpital de Ninéfescha assurant la distribution du praziquantel, les réunions de sensibilisation, et le contrôle des latrines sont des facteurs essentiels à la réussite du programme.



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