Par auteur > Diao Maboury

Mercredi 13
Session 2 - 1 Maladies nutritionnelles et diabète – Maladies cardiovasculaires et complications
Président de séance : Modérateurs : Pr Seydou Norou DIOP – Pr Serigne Abdou BA, Service de Cardiologie, Hôpital Aristide Le Dantec
› 9:15 - 9:30 (15min)
› UCAD 2
Maladies cardio-vasculaires et complications
Maboury Diao  1, *@  , Serigne Abdou Ba  1, *@  
1 : CHU LE DANTEC
CHU LE DANTEC, DAKAR -  Sénégal
* : Auteur correspondant

Les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde avec près de 17 millions de décès. Dans les pays en voie de développement, elles représentent 78 % de la mortalité globale et 86 % de la morbidité et de la mortalité.

Devant la relative stabilisation des cardiopathies rhumatismales qui cependant constituent le deuxième groupe nosologique dans notre service, nous observation une progression rapide des maladies chroniques au premier rang desquelles, les maladies cardio-vasculaires.

En effet une enquête chez les populations à risque (Daara) avait retrouvé une prévalence du rhumatisme articulaire de 4,9 %0 en 2011, alors celle des cardiopathies rhumatismales en milieu hospitalier passait de 25 % en 2007 à 18,5 % en 2011.

D'après l'organisation mondiale de la santé, ces affections cardio-vasculaires vont constituer d'ici l'horizon 2030, la première cause de mortalité, au devant des maladies infectieuses

Cette transition épidémiologique est en rapport avec :

- la baisse de la mortalité infantile, à l'augmentation du nombre de personnes atteignant l'âge adulte et le troisième âge (de 39 millions en 2000 à 80 millions en 2025 pour les sujets de 60 ans et plus).

- au déclin des maladies transmissibles (vaccination, meilleur accès aux soins de santé primaire dont le corollaire est une baisse la mortalité globale).

- mais surtout aux modifications environnementales, comportementales (augmentation de la consommation de graisses, au tabagisme, à la sédentarité, à l'augmentation du temps d'exposition aux facteurs de risque).

La particularité des maladies cardio-vasculaires en Afrique est liée :

- à l'augmentation rapide de l'incidence (3,17 % selon l'étude CORONAFRIC en 1989 à 5% en 1988, 12% en 2008 et 14% en 2012 au Sénégal).

- à la progression des facteurs de risque (dominés par l'hypertension artérielle, l'obésité, le tabagisme, les dyslipidémies),

- à la jeunesse de la population,

- aux ressources limitées pour la prise en charge

- aux infrastructures limitées

- au réduit de spécialistes en cardiologie

- à la concurrence des autres maladies surtout infectieuses (VIH, SIDA)

- mais surtout à la mortalité importante. En effet la mortalité par cardiopathie ischémique est de 26 % à 6 mois à Dakar.



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