Par auteur > Niasse Moustapha

Jeudi 14
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PROFIL EVOLUTIF DES DERMO-HYPODERMITES BACTERIENNES AU SENEGAL SUR 30 ANS.
Moussa Diallo  1@  , Moustapha Niasse  2@  , Boubacar Diatta  2@  , Assane Diop  2@  , Pauline Diousse  3@  , Bougoul Seck  2@  , Saer Diadie  2@  , Salamata Diallo  2@  , Fatoumata Ly  2@  , Suzanne Niang  2@  , Mame Thierno Dieng  2@  , Assane Kane  2@  
1 : Université Cheickh Anta DIOP  (UCAD)
BP 3001 Pasteur -  Sénégal
2 : UCAD
UCAD -  Sénégal
3 : UFR Thies
UFR Thies -  Sénégal

Introduction

L'augmentation de la fréquence, mais aussi de la gravité des dermohypodermites bactériennes (DHDB) au Sénégal laisse présager l'existence d'autres facteurs favorisants en dehors de ceux classiquement connus. Notre étude avait pour objectif de préciser les aspects épidémiologiques, cliniques et les facteurs de risque des DHDB au Sénégal.

Malades et méthodes :

Etude rétrospective de dossiers de malades hospitalisés pour une DHDB au Service de Dermatologie de Dakar sur trente ans.

 Résultats :

Nous avons colligés quatre cent cinquante-six cas répartis en trois cent soixante-cinq érysipèles et nonante et un DHDB nécrosantes (DHDBN), dont prés de 50 % ont été observés durant la dernière décennie. Les sex-ratio étaient de 0,3 et 0,9 alors que les âges moyens étaient de quarante ans et quarante-cinq ans respectivement dans l'érysipèle et les DHDBN. Il s'agissait d'un érysipèle grave dans deux cent quarante-trois cas et classique dans cent vingt-deux cas. 

 La topographie prédominante était le membre inférieur (81 %). Plusieurs foyers simultanés étaient observés chez cinq patients. Les facteurs de risque associés étaient la dépigmentation artificielle (70 %), l'insuffisance veineuse (37 %), l'obésité (24 %), un antécédent d'érysipèle (9,8 %), un lymphoedème (9 %) et une grossesse (3,5 %). Une porte d'entrée était retrouvée dans 76 % des cas. La DHDBN était secondaire à une infection par Vibrio vulnificus dans deux cas et à Pasteurella multocida dans un cas. L'évolution était marquée par une récidive (9 %), un décès (2 %) et des séquelles à type d'éléphantiasis (1,5 %).

Discussion

Notre étude rapporte la plus importante série de DHDB en Afrique Noire. Elle montre une nette recrudescence des DHDB. Il s'agit en général de formes graves atteignant typiquement l'adulte jeune entre trente-cinq et quarante-cinq ans, le plus souvent de sexe féminin et pratiquant la dépigmentation artificielle.


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