Par auteur > Mbaye Soukèye

Mercredi 13
Session 2-2. Communications libres Salle 1 - Communications libres (1) – Paludisme et autres maladies parasitaires
Président de séance : Modérateur : Dr Madi BA
› 11:30 - 11:40 (10min)
› UCAD 2
De la pluralité des méthodes préventives au focus sur les Moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action (MILDA) dans un contexte de Couverture universelle (CU) au Sénégal
Soukèye Mbaye  1, *@  
1 : Soukèye  (Mame)
Parcelles Assainies, Dakar -  Sénégal
* : Auteur correspondant

Le paludisme représente un problème de santé publique au Sénégal. Il représente le premier motif de consultation dans les structures de santé. De ce fait, le pays s'est engagé dans une lutte pour enrayer la maladie depuis plusieurs années en passant par la promotion de différents moyens préventifs. Vers les années 1950, ont débuté, en Afrique, les premiers grands essais de lutte de masse dans le cadre du programme global d'éradication du paludisme. Le Sénégal fait partie des pays d'Afrique occidentale qui ont bénéficié de ces essais de lutte mais il n'y a pas eu de grands résultats parce que la maladie a progressé. C'est en 1994 que l'Etat du Sénégal a créé un Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Ce programme élabore des plans quinquennaux d'activités visant la réduction du fardeau du paludisme. En 2006, le PNLP a décidé de renforcer la prévention par une meilleure disponibilité des moustiquaires imprégnées. Les pulvérisations intra-domiciliaires ont également débuté cette même année. C'est en 2009 que la politique préventive s'est appuyée sur la couverture universelle en MILDA avec comme slogan les «3 Toutes ». On passe ainsi d'une politique de ciblage de groupes vulnérables, les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans en l'occurrence, à une politique intégrant toutes les catégories de personnes. Ce qui est visé par le PNLP dans cette CU, c'est d'assurer deux facteurs essentiels qui garantissent une prévention effective contre le contact homme-vecteur de transmission : la disponibilité et l'utilisation effective. Toutefois, l'effet des moustiquaires imprégnées sur les moustiques vecteurs ne peut se manifester que si la majorité, 80% au moins de la communauté les utilise. Cependant, la mise à disposition de MILDA pour une utilisation continuelle toute l'année vient s'ajouter à une multitude de moyens de prévention modernes ou traditionnelles en rapport avec les étiologies populaires du paludisme. Le ciblage des espaces de couchage et les difficultés de la mise en œuvre ont développé chez les populations des comportements d'usage qui s'écartent des normes officielles édictées en matière de prévention par moustiquaires imprégnées.

Notre communication sera ainsi articulée autour de ces trois points que sont les objectifs visés par la CU en MILDA, les contraintes dans l'utilisation effective chez les populations et les usages parallèles de cet outil de prévention.


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