Par auteur > Aoulou Celestin

Introduction

Au Tchad, comme en Afrique Sub-saharienne, les besoins en sang sont énormes. Le don de sang volontaire (DSV) non rémunéré qui est la base d'un approvisionnement suffisant et sécurisé représente moins de 5 % de la collecte totale en sang. L'objectif de cette étude était d'identifier les obstacles au développement de cette pratique dans la population de N'Djamena.

Méthodes:

Etude descriptive réalisé à N'Djamena du 2 mai au 13 juillet 2012 sur un échantillon de personnes éligibles au don du sang volontaire (17 à 60 ans). Il s'agissait d'élèves et d'étudiants fréquentant des établissements scolaires tirés au sort ainsi que de personnes fréquentant le Centre National de Transfusion Sanguine.

Résultats:

Trois cent quarante personnes âgés de 17 à 60 ans (264 hommes, 76 femmes) ont été incluses. Trois quart des participants avaient moins de 25 ans et disposaient d'un niveau supérieur d'instruction. Quatre vint onze pour cent des interrogés approuvaient la transfusion sanguine et 79 % étaient disposés à faire un don. Parmi eux, 132 (39 %) avaient déjà effectué un don du sang dont 60 (18 %) un DSV. Seuls un tiers des sujets connaissaient les modalités de réalisation du DSV. La peur du sang (30.4%), la peur des aiguilles (24.3%), la peur de la transmission virale (21.4%) et le manque d'informations constituaient les principaux obstacles à la pratique du DSV.

Conclusion:

La méconnaissance du dispositif de DSV et les attitudes défavorables limitent le développement de cette pratique au Tchad. L'intérêt croissant pour le don de sang justifie la mise en place d'une stratégie nouvelle pour informer et motiver les donneurs.