Par auteur > Diop Saïd Norou

Mercredi 13
Session 2 - 1 Maladies nutritionnelles et diabète – Maladies cardiovasculaires et complications
Président de séance : Modérateurs : Pr Seydou Norou DIOP – Pr Serigne Abdou BA, Service de Cardiologie, Hôpital Aristide Le Dantec
› 9:00 - 9:15 (15min)
› UCAD 2
LE DIABETE SUCRE EN AFRIQUE : AMPLEUR, DEFIS ET STRATEGIES.
Saïd Norou Diop  1, *@  
1 : Centre National du Diabète Marc Sankalé
Dakar -  Sénégal
* : Auteur correspondant

L'Afrique subsaharienne (ASS) reste confrontée au double fardeau de la maladie: les maladies non transmissibles (MNT) s'ajoutent aux maladies infectieuses et à la malnutrition. Le diabète sucré, par son poids psychosociologique et ses risques, en est la plus commune et la plus dramatique.

Sa prévalence, de 3,8% en 2010, passera à 5% en 2030 selon la FID. Ceci corrobore les enquêtes STEPwise de l'OMS entre 2000 et 2010 avec des prévalences entre 1 et 20% selon les pays.

Les diabètes de type 2 et 1 y sont décrits. Le diabète dit de l'africain ou diabète de type 2 à tendance cétosique ou type 1 à insulinodépendance phasique couvrirait 25 à 50% des type 1. 

L'ignorance et la négligence constituent les facteurs de progression les plus évidents. Cependant, avec le développement paradoxal de l'obésité, le diabète de type 2 s'intègre souvent dans un syndrome métabolique. D'autres facteurs tels l'urbanisation, la suralimentation, la sédentarisation, les antirétroviraux sont rapportés.

S'agissant de la prévention, du diagnostic et de la prise en charge, Le nombre de structures et le nombre de spécialistes est insuffisant ; le coût des outils de diagnostic, de surveillance et des médicaments est hors de prix ; d'où le recours fréquent à la médecine traditionnelle...

Malgré les efforts de dépistage, le nombre de cas non diagnostiqués est évalué à 50 à 75% selon les pays ; la présentation clinique est grave, la découverte se faisant souvent à l'occasion d'une complication aigue ou chronique ; les complications cardiovasculaires notamment augmentent : à titre d'exemple, la coronaropathie est estimée entre 18 et 59% selon les études.

Pour toutes ces raisons l'OMS et la FID Afrique, pour relever le défi, exhortent et accompagnent les pays pour la mettre en place de plans stratégiques adaptés de prévention et de prise en charge (PEC) afin de réduire la morbidité et la mortalité avec les objectifs suivants : établissement de données fiables sur le diabète et les facteurs de risque associés ; détection précoce et PEC coordonnée ; mise en place d'un paquet minimum de soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et de traitements efficaces et accessibles ; formation des personnels de santé ; sensibilisation et promotion de la prévention ; développement de la recherche, y compris sur la médecine traditionnelle.


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