Par auteur > Diop Amadou Gallo

Mercredi 13
Pathologies Chroniques (2) Session 2-3. – Symposium Epilepsies
Président de séance : Pr Amadou Gallo DIOP, Département de Neurologie, Faculté de Médecine, Clinique Neurologique, CHU Fann, UCAD Modérateurs : Pr. Michel DUMAS, Institut d’Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale – Université de Limoges – Pr. Mansour NDIAYE
› 14:55 - 15:10 (15min)
› UCAD 2
Réflexions sur l'épilepsie dans les pays tropicaux
Amadou Gallo Diop  1, *@  
1 : Département de Neurologie
Faculté de Médecine, CHU Fann. Université de Dakar -  Sénégal
* : Auteur correspondant

Environ 70 millions de personnes souffriraient de crises épileptiques récurrentes à travers le monde. Les 80% résident dans les pays en développement, notamment tropicaux. En Afrique Sub-saharienne, les plus élevés taux de prévalence sont rapportés, avec une moyenne de 15 pour 1000. La majorité des personnes souffrant d'épilepsie n'y sont pas traitées pour des raisons diverses: insuffisance de personnel spécialisé, concentration des ressources matérielles et humaines dans les capitales Africaines, manque d'information sur la curabilité de l'épilepsie, formation inadéquate du personnel de santé sur le diagnostic et la prise en charge de l'épilepsie et enfin, inaccessibilité géographique et financière des anti-épileptiques. Des croyances et autres pesanteurs socio-culturelles viennent s'ajouter à ce lot de facteurs de “treatment gap” ou “échappement thérapeutique” (estimé à 60 à 80% selon les pays) des patients épileptiques pour cause de non diagnostic et/ou de non traitement moderne. A coté des causes ‘'classiques'' d'épilepsies, des facteurs secondaires expliquent cet état épidémiologique, tels que : causes post-infectieuses, post-traumatiques, toxiques et enfin facteurs génétiques entretenus pas des mariages consanguins. Seules des initiatives hardies de Santé Publique peuvent contribuer à corriger ce gap et donner une chance aux personnes souffrant d'épilepsie et non soignées dans les pays du Sud, de voir leur maladie confirmée et leur mise sous traitement effectif et durable. C'est dans ce cadre et dans une approche transversale que cette communication aborde ce problème majeur de Santé publique dans le contexte d'une Afrique en transition épidémiologique entre les maladies infectieuses et les maladies chroniques non transmissibles.



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